Quel type de tuile choisir ?

En termes de toiture et de tuiles, à chaque région sa personnalité ! Normal, car la tuile terre cuite adapte sa forme aux besoins du climat (pluies abondantes, neige, soleil…) et chaque tuilerie donne son style à ses tuiles en travaillant son argile à sa façon.

Les différents types de tuiles

Chaque région est caractérisée par un style de tuiles qui lui est propre.
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Ile de France

L’Ile-de-France voit se côtoyer les tuiles plates traditionnelles dans les campagnes – les argiles rouges profonds dans la vallée de Chevreuse, ocres ou bruns vieillis dans le Vexin, blanches dans la vallée de la Seine et fumées ou ardoisées en Brie – et les tuiles à emboîtement petit ou grand moule qui couvrent les maisons meulières caractéristiques des zones urbanisées au début du 20ème siècle.

Plus récemment les tuiles à emboîtement d’aspect plat se sont développées dans la Brie et la Beauce avec une place importante accordée aux coloris noirs et ardoisés plus contemporains.

L’Ile-de-France voit se côtoyer les tuiles plates traditionnelles dans les campagnes – les argiles rouges profonds dans la vallée de Chevreuse, ocres ou bruns vieillis dans le Vexin, blanches dans la vallée de la Seine et fumées ou ardoisées en Brie – et les tuiles à emboîtement petit ou grand moule qui couvrent les maisons meulières caractéristiques des zones urbanisées au début du 20ème siècle.

Plus récemment les tuiles à emboîtement d’aspect plat se sont développées dans la Brie et la Beauce avec une place importante accordée aux coloris noirs et ardoisés plus contemporains.

Normandie

Les premières traces de tuileries en Normandie remontent au 11ème siècle avec les moines cisterciens qui ont fabriqué des centaines de millions de tuiles pour les besoins de leurs constructions : granges, abbayes, églises…

Moulées à la main et cuites au feu de bois jusqu’à la fin du 19ème siècle, les tuiles plates prenaient des teintes roses pâles dans le pays d’Auge, rouges ou brunes dans le Perche ou la plaine de Caen, selon la qualité de l’argile. A la fin du 19ème siècle, l’avènement des tuileries industrielles et du chemin de fer qui permettait de transporter aisément les matériaux de construction, a changé la physionomie des toits. Les tuiles mécaniques à « emboîtement » ont fait leur apparition.

Aujourd’hui, l’image traditionnelle de la Normandie passe par la fameuse maison à colombage constituée d’une structure de pans de bois, apparente ou non. En effet, les parties les plus exposées sont souvent protégées des intempéries par un essentage de tuiles (consiste à habiller le mur de tuiles pour favoriser l’écoulement des pluies vers le sol) qui valorise aussi la construction et participe à son intégration dans le paysage. De nombreuses habitations modernes s’inspirent de cette maison.

Le toit le plus typique est celui à deux pans, très inclinés, terminés des deux côtés par des croupes saillantes se déployant au dessus des pignons. On les appelle « nez de veau », « queue de geai rabattue », « bout » ou « capitret ». Cette avancée du toit abrite le pignon occidental, le plus exposé aux intempéries. La pente des toits couverts de tuiles peut varier entre 45 et 55 degrés.

Les tuiles traditionnelles les plus courantes sont rectangulaires et font environ 30 cm pour 1,2 cm d’épaisseur. Elles se fixent sur un lattis (garniture de lattes servant de couverture) par deux petits ergots (système d’accroche) et doivent recouvrir une fois et demie leurs voisines. Le couvreur aligne normalement 13 tuilettes au mètre. Ne pouvant être taillées comme les ardoises, les tuiles « gironnées » (des tuiles plus étroites à l’un de ses bouts) sont fabriquées pour les liaisons et autres surfaces courbes et même des chatières pour l’aération des combles. Dans le pays d’Auge, des épis de faîtage se placent encore sur les toits.

En Haute-Normandie, dans les départements de l’Eure et de la Seine Maritime, la tuile plate utilisée a des tonalités roses et ocrées, brunies par la patine du temps, le soleil et les intempéries.

En Basse-Normandie, dans les départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne, les maisons sont recouvertes de tuiles plates aux tonalités variant du rose au brun, mélangées sur le même toit.

A Fécamp, la couleur brune des « colombes » rappelle le brun des tuiles de la toiture.

A Lisieux, la tuile plate se décline dans des tons orangés ou flammés voir cendrés.

Par ailleurs, dans certaines régions où l’ardoise dominait, il existe de plus en plus de maisons recouvertes de tuiles au coloris ardoisé.

 

Centre - Pays de la Loire

En Sologne, la tuile plate, de couleur brune et rousse, est la tuile utilisée pour les maisons rurales. 

A Chartres, les toitures traditionnelles sont couvertes de tuiles plates ou de tuiles à emboîtement de couleur plutôt rouge « lie-de-vin » et maintenant « Champagne ». Elles retrouvent parfois les camaïeux des tuiles anciennes.

Les tuiles sont également de couleur noire dans cette région.

A Bourges, les toitures sont couvertes de tuiles plates, grand ou petit moule à emboîtement aux couleurs à dominante rouge avec quelques fois des teintes noires pour faire un clin d’œil à l’ardoise.

Les toitures traditionnelles du Berry sont couvertes de tuiles plates à dominante rouge et avec des nuances de jaune.     

A Martinet près de la Roche-sur-Yon, le débordement des tuiles canal sert de gouttière et facilite l’écoulement des eaux de pluie.

Hauts de France

Cette région est très fortement marquée par la tuile terre cuite grâce à la nature argileuse de ses sols. Aujourd’hui 80% des toitures du Nord sont encore en tuiles terre cuite, partagées entre la tuile plate, présente uniquement à l’ouest de la Picardie, et la tuile « à emboîtement petit moule », majoritaire dans le reste de la région.

Ici les couleurs des toits sont plus vives qu’ailleurs, en adéquation avec un habitat réputé pour être coloré. Les tuiles terre cuite ont un aspect très artisanal, vieilli, avec une rugosité et une texture importante. Les épidermes de la tuile sont lisses ou sablés pour donner plus ou moins de relief et de richesse à la palette des coloris. Les teintes historiques les plus utilisées dans le Nord sont le rouge sombre et l’amarante (rouge bordeaux). Certains industriels ont même créé un coloris vieilli et patiné qui reproduit une tuile de 100 ans pour ceux qui souhaitent retrouver l’aspect vieilli de la tuile d’antan. Parallèlement, la mode d’influence flamande est aujourd’hui aux teintes brillantes, alternatives aux teintes émaillées.

Le type de tuile utilisé pour les toitures des Flandres et de l’Artois s’appelle la «panne flamande». Apparue avec les espagnols au 16ème siècle, cette tuile à onde douce dite « à panne » en forme de « S » est la plus ancienne tuile du Nord. Elle se décline en de nombreuses variantes de profils et de couleurs, de l’orange vif au noir aubergine, en passant par tous les dégradés de bruns. Elle présente parfois la particularité d’être vernissée en particulier dans la région de Cassel.

Dans les Flandres, il n’est pas rare de retrouver la date de construction de la maison, sur les toits datant des années 1700, inscrite à l’aide de tuiles de différents coloris.

Dans le Boulonnais, région côtière, verdoyante et vallonnée, de jolies fermes aux tuiles flamandes dessinent le paysage. Les toitures sont à dominante orange pour contraster et mettre en valeur les façades brunes et grises.

Dans ces deux régions, il existe également des tuiles petit moule « à cornet » très typiques avec leur petit canal à droite particulièrement adapté aux tempêtes puisqu’il permet de ramener l’eau vers la partie plate de la tuile puis la gouttière. Ces tuiles possèdent une bonne qualité d’étanchéité très utile pour résister aux pluies de la région.

Dans le Cambresis, l’Hainaut, la Plaine de Scarpe et l’Escaut, la tuile à emboîtement petit moule est rouge brique et brune. Une particularité existe à l’ouest de la Picardie, principalement à Beauvais, où la tuile plate souvent dans des dégradés de bleu habille les toitures pour imiter l’ardoise.

Est

De la Champagne-Ardenne à la Franche-Comté, en passant par l’Alsace, la Lorraine et la Bourgognel’Est de la France est une région tuilière historiquement très importante, avec, comme dans le Nord, un sol argileux. Aujourd’hui 80% des toitures de l’Est sont en tuiles terre cuite et cette région est probablement  celle qui accueille le plus de diversité dans le style et l’utilisation des tuiles. 

 Exceptée une ou deux régions où les toits arborent encore de la tuile canal et des grands moules fortement galbés, la plupart des toits de l’Est ont adopté la tuile plate ou plus récemment la tuile à emboîtement « grands moules » (10 à 14 tuiles au m2), toutes deux parfaitement adaptées aux pentes de toitures assez fortes qui favorisent l’écoulement des eaux de pluies.      

En Franche-Comté, les toitures sont majoritairement en tuiles plates, avec des toits pentus, dans des tons rouges, nuagés et bruns sombres qui contrastent généralement avec les enduits des façades dans les beiges, sablés et tons ocrés. Ici et là, les églises apportent la gaîté des motifs de leurs clochers aux tuiles plates vernissées.  

En Bourgogne, certains toits arborent fièrement des tuiles plates mélangeant différentes couleurs, à l’image des toits d’antan où l’on ajoutait des tuiles au fur et à mesure de la rénovation. Il est aussi courant de trouver des motifs sur les toitures comme des grappes ou des losanges, qui sont souvent un signe de reconnaissance du couvreur. Les couleurs varient du brun rouge à l’orangé dans certains villages. L’une des particularités de l’architecture bourguignonne réside dans la tuile vernissée multicolore, appliquée en ornement décoratif sur les toitures de certains monuments (comme les Hospices de Beaune) ou les grandes maisons bourgeoises.  

L’Alsace est une région particulièrement riche avec ses tuiles plates dites «à écailles» (avec un bout rond en forme d’écaille de poisson) ou en « queue de Castor » (arrondie avec un angle) nommée Biberschwäntz en alsacien. Les coloris vont du brun sombre au rouge orangé en passant par des teintes moins traditionnelles comme le bleu et vert émaillé.  

 En Lorraine, de la crête des Vosges à l’Argonne, les grands toits asymétriques faiblement inclinés contrastent avec les toits à forte pente des autres départements de l’Est. Alors que la tuile mécanique rouge foncé est de plus en plus utilisée et que l’on puisse voir des tuiles plates au nord du plateau lorrain, il subsiste encore des zones ou les tuiles romanes et canal sont toujours utilisées avec des couleurs chaudes de l’ocre clair au brun sombre, vestiges de la colonisation romaine. La masse des toitures, serrées les unes contre les autres à l’intérieur du village, constitue l’élément visuel dominant de l’habitat lorrain. 

En Champagne-Ardenne, très curieusement, la tuile canal subsiste encore aujourd’hui dans une première enclave près de Reims et Vitry-le-François, et une autre en Lorraine.  

Dans les Ardennes, les toitures sont couvertes de tuiles de formes plates ou à côtes. 

Dans la Marne et plus précisément à Reims, les toitures sont couvertes de tuiles aux couleurs rouges voire vieillies. 

Nouvelle Aquitaine

Dans cette région, seul le nord de Poitiers (dans le pays des Grandes Brandes), conserve de vastes toitures de tuiles plates, dites de type « berrichon ». Elles se caractérisent par des tonalités brunes, beaucoup plus sombres que celles de la tuile canal. Partout ailleurs, la tuile canal et la tuile à emboîtement fortement galbée règnent aussi bien dans les villes qu’à la campagne, sur des toits de faible inclinaison. Les variations de couleur, de pente de toit ou de disposition des tuiles apportent la diversité aux paysages.

 

Du sud de la Loire (dans le 44) jusqu’en Poitou-Charentes en passant par le Limousin, les tuiles traditionnelles sont des tuiles canal qui se sont vues supplanter progressivement par les tuiles mécaniques dites Romane avec ou sans ressaut (format 12 à 13/m²) plus faciles à poser, autorisant des charpentes plus légères tout en s’inscrivant dans les traditions des coloris des anciennes tuileries locales.

 

En Charente-Maritime, les maisons basses et horizontales ont une toiture relativement plate, couverte de tuiles romaines (parfois anciennes) donnant aux maisons une architecture proche de celle des pays méditerranéens. Ces couvertures sont caractérisées par leur très belle matière. La courbe arrondie des tuiles accroche la lumière, tandis que l’ombre creuse de profonds sillons verticaux. Les tuiles canal présentent deux aspects chromatiques bien particuliers : le gris-brun patiné des vielles tuiles fabriquées artisanalement et l’orange vif des tuiles modernes.

  

A Saint-Martin-de-Ré, les toits, à une ou deux pentes, en tuiles rondes ou plates, sont surmontés d’une haute cheminée de pierre. Les tuiles sont à dominante blanches et claires, ocrées ou légèrement rosées.

 

Dans le Poitou, la tuile canal provient des tuileries autrefois très répandues dans cette région. La nature de la terre utilisée localement donne aux tuiles des teintes variant du brun-rouge au rose. Sur le même toit, on voit se côtoyer des bruns, des rouges, des roses ou des ocres délavés et des beiges qui apportent vie et gaieté à la palette des couvertures.

 

Dans les plaines du Sud du Poitou, les souches de cheminées en pierre ou en brique sont protégées par des tuiles romaines, scellées au mortier de chaux, dont la couleur rappelle celle de la toiture. 

 

Près de Poitiers, des vastes toitures de tuiles rondes anciennes brun vieilli définissent le paysage.

 

Près de Niort, les tuiles canal contrastent avec les murs blancs grâce à leurs teintes légèrement rosées.

En Haute-Vienne, les toitures sont encore majoritairement recouvertes de tuiles canal en terre cuite dont les tonalités se déclinent de l’ocre au brun patiné avec leur version contemporaine en tuile à emboîtement fortement galbées de type romane.


Dans le Sud-Ouest, 90% des toitures de la région sont en tuile terre cuite, majoritairement des tuiles « canal » traditionnelles qui leur permettent d’être utilisées sur des toits à faible pente. Quelques régions comme le Béarn, le Lot, la Dordogne, ou les contreforts des Pyrénées ont cependant développé et entretenu une tradition de la tuile plate dans des formats spécifiques au Sud.

 

En Aquitaine, les tuiles traditionnelles sont des canal de 50 qui se sont vues supplanter progressivement par les tuiles mécaniques dites romanes avec ou sans ressaut (format 10 à 13/m²) plus faciles à poser, autorisant des charpentes plus légères tout en s’inscrivant dans les traditions des coloris des anciennes tuileries locales.

En Corrèze, près de Turenne, la tuile plate coexiste avec la tuile ronde pour couvrir des vieilles granges par exemple.

 

Dans le Haut-Limousin, sur les toits à deux pentes, plus rarement à quatre pentes, les toitures de faible inclinaison sont couvertes de tuiles canal car ce mode de couverture convient parfaitement à la construction artisanale. Sur les toits à forte pente, le chaume a été remplacé par la tuile plate. Sur les bâtiments ruraux, c’est la tuile mécanique qui est utilisée le plus souvent.  

  

Dans le Pays-Basque, les « maisons du Labourd » (entre Bayonne et Hendaye), modèle type de la « maison basque », possèdent un toit couvert de tuiles canal avec deux pentes égales en forme d’accent circonflexe.

 

Dans la plupart des cas, l’une des deux pentes est nettement plus allongée que l’autre. Cette dissymétrie n’est pas une fantaisie architecturale mais bien le fait d’un besoin réel de couvrir des adjonctions à la maison comme une grange ou une remise.

 

Dans le Béarn, les toits d’ardoises grises se mélangent aux toitures de tuiles plates et brunes. Au Nord-Ouest de Béarn, la proximité du Pays-Basque influe sur les toitures qui adoptent pour la partie centrale du toit, aiguë et à quatre pentes, des tuiles plates, tandis que, de chaque côté du pignon, les deux prolongements en pente douce sont en tuiles canal.

 

Dans les Landes, la maison est basse et rectangulaire avec une immense toiture débordante de type méditerranéen, à faible pente, qui est couverte de tuiles romaines. La souche de cheminée basse et carrée est terminée par un alignement de tuiles canal.

 

A Bordeaux, fief important des Romains à l’époque, la tuile canal est fortement implantée. L’arrivée de la tuile à emboîtement fortement galbée a modifié quelque peu son architecture mais son caractère « romain » est encore intact.

 

Des teintes essentiellement chaudes à base de brun, rouge mais aussi paille ou crème. Les toitures sont traditionnellement couvertes de tuiles girondines avec leurs variantes de tuiles mécaniques à fort galbe. Cette tradition séculaire a évolué au début de l’industrialisation avec l’apparition des tuiles à emboîtement de 13/m² dites tuiles à côte qui couvrent les édifices publics du début du XIX ème siècle et les constructions modestes (cabanes de pêcheurs) ou huppées d’Arcachon.    

Sud Est

De la région PACA à l’Occitanie, les tuiles traditionnelles sont des canal de 50 qui se sont vues supplanter progressivement par les tuiles mécaniques dites romane (format 10 à 13/m²) plus faciles à poser, autorisant des charpentes plus légères tout en s’inscrivant dans les traditions des coloris des anciennes tuileries locales. Là encore, la tuile terre cuite de forme « canal » domine largement les régions PACA, Languedoc-Roussillon et la Corse, où elle représente 80% des toitures.

Mais à chaque ville sa personnalité de tuiles : à Montpellier de la tuile orangée et rosée, à Perpignan de la tuile à emboîtement grand moule ocre, rouge et rose ; à Marseille et à Nice la tuile canal traditionnelle alliée à certains toits en tuiles « grand moule à emboîtement ».

En Provence, région la plus représentative de la tuile romaine, les tuiles terre cuite canal de couleurs ocre et rose contribuent à la tonalité chaude et affirmée du paysage très lumineux. Sur les toits à faible pente, la gamme chromatique varie en fonction de la composition de l’argile locale. Les teintes en camaïeu vieilli sont aussi très présentes pour créer la douceur et le charme des mas. 

A Nîmes, les toitures forment un ensemble remarquable : la tuile canal est uniformément employée dans le centre ville ancien et offre une grande variété de coloration. Les tonalités ocrées se dessinent dans des variations de roses et de gris chauds.

 Dans le Languedoc Roussillon, les couleurs ocres vieillies et les panachés dominent du Perthuis à Nîmes. 

Dans le Midi Toulousain, et plus précisément à Albi, Toulouse et Montauban, les toits plats couverts de tuiles canal coiffent des maisons étroites et hautes où domine le rouge de la tuile terre cuite toulousaine. Le paysage des quais de la Garonne et du pont Saint-Michel possède une particularité naturelle incroyable puisque les tonalités minérales de la tuile terre cuite brune ocrée contrastent avec les couleurs changeantes du ciel et de ses reflets sur le fleuve.

Auvergne - Rhône-Alpes

Si la tradition des toits en lauze est encore perpétuée sur les bâtiments anciens, la tuile plate couvre désormais une grande partie du nord de l’AuvergneEn Basse Auvergne, en revanche, la tuile terre cuite est le seul matériau utilisé, sous forme de tuile canal, dans la Châtaigneraie, les bassins d’Aurillac, de Massiac et dans la Margeride.

Apparue plus récemment, la tuile à emboîtement est désormais présente un peu partout en Auvergne.

La diversité des sols et celle des microclimats, favorisée par l’exposition et l’altitude, ont engendré un habitat très varié. 

Dans le Puy-de-Dôme à Montpeyroux, les maisons présentent une unité remarquable avec leurs murs en pierre du pays et leurs toitures à faible pente recouvertes de tuiles rouges. Les tonalités orangées de la terre cuite convergent au sommet de cette colline verdoyante et lui font un couvre-chef pointilliste et contrasté. 

Dans le Cantal, les quelques toits de tuiles ont une couleur brune qui s’accorde avec l’harmonie chromatique des matériaux minéraux.

A Aurillac, Saint-Flour et Rézentières, la couleur des tuiles est plutôt dans des tons chauds ocres, orange et rouges pour rivaliser avec les tonalités plutôt grises des toitures en lauze des autres départements. A Saint-Flour, près de la Porte des Tuiles, les maisons sont couvertes de toitures en tuiles canal orangées et rouges clairs.

A Annecy, la toiture est le plus souvent en tuile plate en forme d’écaille, parfois en ardoise. Les couleurs dominantes sont le rouge ou le rouge foncé voir le brun. 

Le nord de cette région est drainé essentiellement par des tuiles plates de teintes riches et conservatrices des camaïeux des tuiles d’antan.  

En arrivant à Lyon, l’architecture évolue vers des tuiles courbes. Canal ou fortement galbées, ces tuiles arrivées avec les Romains trouvent harmonieusement leur place grâce à des teintes sur une base de rouge mais avec des reflets de vieux toits. 

La ville de Grenoble dispose d’un urbanisme encore différent. La rudesse de son climat et les précipitations neigeuses importantes font que les tuiles fortement galbées y sont proscrites au profit des tuiles à emboîtement 

faiblement galbées ou à pureau plat. Des teintes plus sombres, noires, sérac, viennent recouvrir les maisons grenobloises en reflet avec le schiste de ces régions.

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